Mayes, l'île des ornitho (du 18 au 21 janvier)

 3 jours à Mayes, l'île des ornitho, sur laquelle les VSC du programme 109 passent une grande partie de l'année. Cela induit un grand nombre d'espèces suivies par comptage ou baguage.

Gorfous sauteurs, chionis, skua, pétrels... Un court séjour pour découvrir les activités variées des ornitho, avec de belles retrouvailles : du fistage de terrier !! 

 

J'accompagne donc Alexis et Cécile pour leurs inventaires. On démarre par du fistage de terrier pour suivre les pétrels à tête blanche, prions de Belcher et pétrels bleu. 

Cécile en train de burrowscoper un terrier de prion de 

Belcher pour vérifier la présence d'un poussin

 

Une fois les terriers de prions de Belcher et pétrels bleus inspectés, nous passons au pétrel à tête blanche pour le second passage partenaire. On vérifie la présence d'un oiseau en terrier, et si il est bagué afin d'avoir les deux partenaire pour chaque terrier prospecté cette saison. On ne va pas se mentir, c'est l'un des plus beaux pétrels avec ses contrastes passant du blanc au noir. Oui je fais des infidélités aux pétrels à menton blanc mais franchement c'est un oiseau magnifique.

 

 

 Petite photo obligée : premier baguage d'un 

pétrel à tête blanche qui fronce les sourcils

 

C'est aussi la période de baguage des premiers poussins de skua, devenus de gros poulets. Les territoires de skua sont très nombreux sur Mayes, on trouve parfois 2 ou 3 territoires sur 300m² ! Chaque couple est cantonné à SA zone, excepté pour partir en chasse et patrouiller. Si bien que les poussins sont "assez" facile à trouver. Je dis assez car il faut quand même taper quelques sprints dans les hautes herbes.

 

 Alexis au baguage d'un jeune skua 

(50 jours à peu près)

 

 

Mesure de la distance tête-bec

 

Et ça bosse ! Mesure du tarse

Après deux jours de boulot, les premiers inventaires sont bouclés pour cette phase. Le travail suivant est le suivi des colonies de gorfous sauteurs tout autour de l'île : il s'agit ici de compter le nombre d'adulte sur poussin. Au passage, les couples de chionis nichant près de chaque colonie sont aussi suivis et éventuellement bagués si ce n'est déjà fait (et si on arrive à les attraper, ce qui est rare) ! 

Les comptages sont très techniques car contrairement aux manchots royaux et papous qui nichent sur les plages ou les pentes herbeuses, les gorfous nichent en éboulis ce qui signifie aller chercher sous chaque bloc rocheux si un ou plusieurs couples ne sont pas cachés et si il y a des poussins. 

 

Vue d'une gorfoutière, ici une quarantaine de couples, 

cachés entre les blocs rocheux

Les gorfous sont des oiseaux magnifiques, mais ce sont de gros bagarreurs qui n'hésitent pas à être très violent avec leurs congénères pour défendre leur minuscule territoire autour du nid.

Aigrettes dressées, mieux vaut ne pas venir le déranger

 

 Avec ses yeux rouge sang démarqué par le 

sourcil jaune, quelle tête !

 

 

 

 La recherche des colonies se fait en passant par de 

magnifiques paysages comme cette petite crique

 

La récup en chaland se fait le 21 en fin de matinée, mais on ne chôme pas, activité cuisine pour faire des crêpes à emporter sur le chaland, et retapage de piquets pour la pose de filets de capture en février.

 

"Ils sont beaux mes piquets !"

 

Le tout dans un cadre des plus agréables 

 

 

 La cabane de Mayes, sus-nommée "Auberge du gros pétrel 

rouge", et les magnifiques toilettes à droite, d'où l'on 

peut se faire des bird-lists de la fenêtre (ça occupe)

L'une des cabanes les plus chaleureuse que j'ai pu voir !

 Un vrai petit chalet 

 

Retour en chaland avec, une fois n'est pas 

coutume, le Mont Ross dégagé !

Comme un symbole, un pétrel à menton blanc suit le bateau

sur fond de Mont Ross : ma prochaine manip à Haute dans 

quelques jours sera destinée au contrôle poussin des PMB

 

Une belle manip qui m'a fait découvrir d'autres espèces et d'autres suivis, j'espère revenir vite ! Prochaine manip : l'île Haute, ma deuxième maison.

 

Un gros big-up à Alexis et Cécile avec qui on s'est bien marré, c'était trop court...