Pointe Suzanne de long en large et en travers (du 3 au 6 janvier)

  Après de superbes fêtes de fin d'année sur base, on repart en manip ! Cette fois-ci je suis manipeur pour Nathalie (Bota RN), et on retourne à Pointe Suzanne pour de la cartographie d'habitat de la presqu'île du Prince de Galles.

Nous avons beaucoup de manip mutualisées pour pallier aux éventuels problèmes pour trouver des manipeurs en été.

Nous sommes accompagnés de Cécile et Emile qui viennent pour compter les pups d’otarie pour un programme de l’IPEV.

Sur cette manip j’ai oublié : ma carte SD, ET ma batterie d’appareil photo. Une remise difficile des fêtes de fin d’année ? Une détente trop importante du fait d’être manipeur ? Quoi qu’il en soit, les photos sont donc prises avec mon téléphone... pour plus (ou moins) d’authenticité !

La cartographie consiste en un pointage GPS des zones de végétation homogène, avec un relevé des espèces majoritaires et leur pourcentage de recouvrement sur la zone.

C’est l’occasion de passer par des zones remarquables qui montrent ce à quoi pouvait ressembler un paysage côtier avant l’arrivée de l’Homme et l’introduction d’espèces végétales invasives.

Tapis de Leptinella plumosa et 
 Pringlea antiscorbutica (Chou de Kerguelen)
 
Nathalie en plein boulot de cartographie à 
l’abri du vent

 

Pendant que je farfouille dans la terre à 
la recherche d’invertébrés (super le manipeur...).
Mais j’ai réussi à trouver un petit escargot endémique !

 

Gallium antarcticum, espèce subendémique 
des terres australes (présente aussi à Crozet)

Le long de la côte, nous rencontrons un mâle d’otarie (peu aimable) d’Amsterdam, hôte peu commun à Kerguelen ! On le différencie des mâles d’otarie de Kerguelen grâce à son plastron pâle et sa houppette sur la tête. Les femelles sont en revanche très dures à différencier.

Et que j’te montre les dents !

On alterne entre communautés à Azorelles et feldfield. On trouve aussi des communautés très particulières comme ces zones à lichen qui mettent des centaines d’années à se former !
 

 Petits lichens arborescents qui forment des 
champs verts sur les feldfield 
 
Sous le soleil austral, il faut mettre de la crème 
solaire, surtout sur le nez ! Cet éléphant de mer 
l’a parfaitement compris et montre l’exemple


Petit stop obligatoire près des colonies de papou encore présentes sur le site, avec des poussins de plus en plus gros et acquérant le plumage final d’adulte. Ce sont des moments importants, on réalise la proximité avec cette faune sauvage peu craintive, qui vient d’elle-même nous voir, cassant les distances que nous tentons de respecter pour l’observation. Il suffit de s’asseoir à une vingtaine de mètres de la colonie et en 5 minutes, nous voilà entourés de papous curieux, inspectant et pinçant tout ce qu’ils voient de louche.


On allonge le cou histoire de ne pas trop s’engager, 
mais on veut quand même savoir qui c’est
 
« Sortez de ma chambre ! »
 
Une photo (floue, déso...) qui m’a beaucoup fait rire : un couple d’albatros s’accouple sous les yeux d’un éléphant de mer qui semble nous appeler à l’aide du regard devant ce spectacle peu ragoûtant...
 

On entendrait presque "au secours"
 
A la cabane, on est entourés d’otaries mâles avec leurs harems, c'est-à-dire les femelles et leurs pups. Ces derniers ne semblent pas plus impressionnés que ça par notre taille, et se permettent même de nous grogner dessus quand on veut chercher de l’eau... Non mais sans blagues !

Les Raptous au complet, les caïds de la citerne d’eau

 














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